Point Marché – Mai 2025

Les marchés actions : entre consolidation et incertitudes

Le mois de mai 2025 s’achève sur une note de prudence pour les marchés actions internationaux. Les principales places boursières ont affiché des performances contrastées, reflétant les interrogations des investisseurs face à un environnement économique en transition.

Les indices européens ont particulièrement souffert des tensions géopolitiques persistantes et des préoccupations concernant la croissance de la zone euro. Le CAC 40 a ainsi reculé de près de 2,5% sur le mois, pénalisé par les secteurs cycliques et les valeurs technologiques. À l’inverse, les marchés américains ont fait preuve d’une plus grande résilience, soutenus par des résultats d’entreprises globalement solides et une consommation qui résiste.

Politique monétaire : l'attentisme des banques centrales

La Banque centrale européenne (BCE) comme la Réserve fédérale américaine (Fed) ont maintenu leurs politiques monétaires inchangées lors de leurs dernières réunions de mai, bien que les marchés anticipaient largement une baisse des taux de la part de la BCE. Cette approche prudente s’explique par la nécessité d’évaluer l’impact des mesures précédentes sur l’inflation et la croissance économique, malgré les attentes des investisseurs qui tablaient sur un assouplissement monétaire européen.

L’inflation reste un sujet de préoccupation majeur, même si elle montre des signes de modération dans plusieurs économies développées. Les banques centrales privilégient désormais une approche « wait and see », observant attentivement l’évolution des indicateurs économiques avant toute nouvelle action, créant parfois un décalage avec les anticipations des marchés financiers.

Secteurs porteurs et opportunités d'investissement

Malgré la volatilité ambiante, certains secteurs tirent leur épingle du jeu. L’intelligence artificielle et la transition énergétique continuent d’attirer les capitaux, bénéficiant de perspectives de croissance structurelle à long terme. Les valeurs de la santé et de la biotechnologie affichent également une bonne tenue, soutenues par l’innovation et le vieillissement démographique. Le secteur de la défense connaît lui aussi un regain d’intérêt, porté par la hausse des budgets militaires dans un contexte géopolitique tendu et les besoins croissants en équipements de sécurité.

Dans ce contexte, la diversification reste plus que jamais un élément clé de toute stratégie d’investissement. Les obligations d’entreprises de qualité offrent des rendements attractifs, tandis que les matières premières peuvent jouer un rôle de couverture contre l’inflation.

Perspectives pour juin et l'été

Les prochaines semaines seront scrutées avec attention par les investisseurs. Les publications de résultats du deuxième trimestre, attendues début juillet, donneront un éclairage précieux sur la santé des entreprises. Par ailleurs, les décisions de politique monétaire des principales banques centrales en juin pourraient marquer un tournant.

L’été s’annonce traditionnellement plus calme en termes de volumes d’échanges, mais les enjeux géopolitiques et économiques restent nombreux. La prudence et la sélectivité demeureront les maîtres-mots d’une gestion patrimoniale adaptée aux défis actuels.

Nos recommandations

Dans cet environnement incertain, nous préconisons une approche équilibrée privilégiant :

• La diversification géographique et sectorielle pour réduire les risques de concentration
• Une exposition mesurée aux actifs risqués, avec une préférence pour les entreprises de qualité aux fondamentaux solides
• Le maintien d’une poche de liquidités pour saisir les opportunités qui pourraient émerger
• Une attention particulière aux devises dans un contexte de volatilité des changes

La gestion de patrimoine nécessite plus que jamais une approche personnalisée, tenant compte du profil de risque et des objectifs de chaque investisseur. Notre équipe reste à votre disposition pour adapter votre allocation d’actifs aux évolutions des marchés.

Cet article reflète notre analyse des marchés financiers à fin mai 2025. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Tout investissement présente un risque de perte en capital.

 

 

 

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